Malaxeurs — Guide comparatif pour bien choisir (2025)

Malaxeur conique KKM vs malaxeur planétaire

Malaxeur conique Kniele KKM vs malaxeur planétaire intensif : dans le béton, le nucléaire, le recyclage de batteries, la pharmaceutique ou l’agroalimentaire, le choix du malaxeur industriel conditionne cadence, qualité et coût total de production. Ce guide destiné à la direction et aux équipes compare ces deux technologies sur l’homogénéité, les temps de cycle, la consommation énergétique, la maintenance et l’adaptabilité aux matériaux (BFUP/BAP, pigments, fibres).

 

Objectif : vous fournir des critères décisionnels clairs et une grille de choix pour sélectionner l’équipement le plus pertinent selon vos impératifs de performance, de qualité et de conformité.

Laissez-nous vous guider pas à pas.

Principe et technologie de malaxage : malaxeur conique vs malaxeur planétaire

Le malaxeur conique KKM

Le KKM est un malaxeur conique s’appuyant sur le principe de la poussée d’Archimède (double agitation en sens inverse). D’une part, une vis sans fin, équipée d’hélices ou de pales disposées en spirale, assure l’acheminement vertical et la rotation du produit à malaxer. D’autre part, un bras de malaxage, associé à un racleur, tourne en sens inverse tout en raclant les parois de la cuve. Ce double courant de malaxage génère un puissant tourbillon qui garantit un mélange homogène et rapide des composants.

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Le malaxeur planétaire

Le malaxeur planétaire met en mouvement un ou plusieurs bras munis de pales qui tournent sur leur axe tout en orbitant autour de l’axe central de la cuve, décrivant des trajectoires qui se croisent et se superposent pour balayer l’intégralité du volume tout en subissant la poussée gravitaire ; cette cinématique génère des zones de cisaillement et de compression favorisant la dispersion des granulats, liants, adjuvants et pigments, elle limite les zones mortes grâce à des racleurs de paroi/fond, et permet—via variateur de vitesse et géométries de pales adaptées—d’ajuster l’intensité de malaxage selon les recettes.

Critères de comparaison : avantages et inconvénients

Pour bien choisir un malaxeur industriel, comparez en priorité le temps de malaxage et la qualité du mélange, puis la polyvalence (types de bétons, fibres, pigments, anhydrite). Cette section guide les dirigeant·es avec des repères concrets sur malaxeur conique KKM vs malaxeur planétaire.

Le temps de malaxage & la qualité du mélange

Le malaxeur conique KKM offre une homogénéité rapide grâce à sa double agitation en sens inverse en cuve conique permettant de créer une poussée d’Archimède. Le mélange ne subissant pas la pression gravitaire.

En prémix, comptez 4–6 minutes pour mouiller et disperser correctement.

Sur BFUP/BFUHP, l’homogénéité est atteinte en 3–4 minutes.

Un malaxeur planétaire demande plus de 20 minutes par cycle sur les recettes riches en fines.
Le KKM maintient une excellente qualité même en petites gâchées dès 15 % du volume utile.

Le planétaire reste homogène mais son brassage plus progressif allonge les cycles, surtout avec des charges très fines. La répartition cimentaire DANS LE SQUELETTE GRANULAIRE est également moins efficace dans le malaxeur planétaire.

Le malaxeur planétaire ne permet pas de réaliser de très petites quantités par rapport à son volume utile tout en gardant les caractéristiques techniques identiques à celles du volume utile.

Si la cadence est stratégique sans sacrifier la qualité, le KKM crée un avantage opérationnel net permettant d’obtenir une répartition cimentaire efficace à 100 % et de garder les caractéristiques techniques à partir de 15 % identiques à celles obtenues avec son volume utile.

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Polyvalence et types de mélanges

Le malaxeur conique KKM et le malaxeur planétaire se distinguent par leur polyvalence et leur capacité à traiter divers types de mélanges, répondant ainsi aux exigences de l’industrie du béton.

o Adaptation aux différents types de bétons

Le KKM excelle sur BFUP/BFUHP, BAP/SCC, mortiers spéciaux et béton traditionnel.
Sa cinématique accélère la dispersion des fines et l’hydratation des liants sur des formulations complexes.
Il reste une option fiable pour bétons à haute performance, mortiers et matériaux d’isolation (bétons légers à base de perlite ou vermiculite).

Le planétaire traite aussi ces familles, mais avec des cycles plus longs sur les recettes très chargées en fines néanmoins sans pouvoir toujours obtenir une dispersion parfaite des fines.

o Facilité d’incorporation des fibres, pigments et anhydrites

Le KKM facilite l’incorporation des fibres (métalliques, synthétiques, naturelles) sans agglomérats. Les fibres peuvent également être incorporées sans problème dans un béton déjà constitué.

Les pigments sont uniformément dispersés ; les changements de couleur sont rapides et propres (inversion de rotation, écoulement vertical).
Sa conception étanche permet une incorporation de l’eau en premier rang et donc d’effectuer des coulis sans risque de fuite. La cuve conique et donc sa facilité de nettoyage permet le traitement séparé des eaux avec l’anhydrite, limitant la contamination croisée.

Le planétaire peut exiger plus de temps pour éliminer les agglomérats de fibres/pigments, mais il ne permet pas d’avoir un contrôle fin des mélanges quand la précision prime.

Nettoyage et entretien

Le malaxeur conique KKM se lave plus vite et coûte moins cher à maintenir que le malaxeur planétaire. Cette différence vient de la géométrie conique, de la trappe de vidange au point bas et du blindage céramique longue durée.

o Systèmes de lavage : manuel vs automatique

En manuel, un lavage complet du KKM se réalise en 10–15 min et pour un rinçage intermédiaire en 3–5 min.
En mode automatique, avec trois têtes rotatives haute pression et une canne télescopique, un lavage complet est réalisé en l’espace de 8–10min et pour un rinçage intermédiaire en 1–3 min. Aucun résiduel ne reste en fond de malaxeur après son lavage en mode manuel ou automatique.

Un planétaire retient davantage de résidus à cause du fond plat. En manuel, le lavage complet prend 45–90 min et le rinçage intermédiaire 10–15 min (tout en laissant du résiduel en fond de cuve). En automatique, il faut 45–60 min et une finition manuelle pour éliminer l’ensemble des résiduels.

o Temps et coût d’entretien annuel

Sur un poste de travail, le malaxeur de type KKM nécessite ≈ 140 h/an en lavage manuel et en mode automatique, on descend à ≈ 75 h/an. Le lavage du KKM en mode automatique permet de réduire le temps nécessaire de ~ 46 % par rapport au lavage manuel du KKM et en comparaison à un malaxeur planétaire en lavage manuel de 70 %.

Un malaxeur planétaire nécessite ≈ 253 h/an en lavage manuel et ≈ 220 h/an en automatique (hors finition), ce qui reste nettement au-dessus d’un KKM.

o Usure, pièces et immobilisations

Le KKM simplifie l’entretien grâce à l’absence de fond plat et à des racleurs optimisés. Son blindage céramique affiche une durée de vie de 10 à 15 ans selon usage.

Un planétaire exige des changements plus fréquents de racleurs et de blindages, tous les 12–18 mois, avec des arrêts plus longs et des coûts récurrents.

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Efficacité de la vidange et réduction des déchets

Choisir un malaxeur impacte directement la productivité, les coûts et l’empreinte environnementale. Le malaxeur conique KKM vidange par gravité : jusqu’à 99 % du mélange évacué, sans ségrégation du béton et sans laisser de résiduel dans la cuve. Une cuve de 2 m³ est vidée en 3–4 s, sous réserve de la capacité de réception de la trémie réceptrice. L’absence de fond plat limite donc les résidus, évite la ségrégation et maintient une qualité homogène jusqu’à la dernière goutte.

Moins de résidus = moins d’eau de lavage, moins d’effluents à traiter, moins de pollution et de ce fait des coûts réduits.

Le malaxeur planétaire nécessite une poussée mécanique vers la trappe à cause du fond plat favorisant la ségrégation des granulats. La vidange prend 20–40 s et n’évacue que 92–95 %, laissant un reste en cuve. Ces résidus génèrent plus de déchets minéraux, des cycles de nettoyage plus longs et une consommation d’eau plus élevée. La ségrégation possible à la vidange peut altérer la qualité des produits et plus particulièrement  sur des formulations riches en fines.

Pour la direction qui vise rendement et durabilité, le KKM offre une valeur sûre par sa vidange plus rapide, plus complète et plus propre, avec moins de pertes et un impact environnemental réduit.

À l’inverse, le planétaire expose à une vidange plus lente, incomplète et plus coûteuse en eau et en traitement des déchets.

La consommation d’eau a un impact sur les coûts opérationnels et sur l’environnement.

Le malaxeur conique KKM réduit la consommation d’eau au nettoyage d’environ 70 % grâce à sa conception optimisée et à la réduction des résidus en cuve.

Un cycle de lavage automatique de 15 minutes consomme environ 250 L d’eau, avec la possibilité de réduire encore les volumes d’eau dans des cas spécifiques (ex. cimentation nucléaire).

De même, par son efficacité de malaxage et le fait d’être soumis à la poussée d’Archimède, la valeur E/C est également réduite grâce à une meilleure répartition de l’eau de gâchage contrairement au planétaire.

Cette performance abaisse la consommation d’eau potable et diminue les coûts de traitement des eaux de lavage en station de recyclage, quel que soit le secteur (ciment, béton, poudres pharmaceutiques, résines/polymères spéciaux, isolants écologiques, farines et additifs alimentaires, agents texturants).

À l’inverse, un malaxeur planétaire requiert davantage d’eau pour évacuer les fines du fond : un lavage de 60 minutes peut atteindre ~ 3 300 L, avec à la clé des dépenses élevées en eau potable et un volume important de résidus à traiter.

En résumé, le KKM contribue à réduire fortement les coûts d’exploitation liés au lavage, allège la charge de recyclage des effluents et améliore le bilan écologique de la production.

Usure et durabilité

Le malaxeur conique KKM est sans fond ; un blindage latéral de cuve est nécessaire. La trappe de vidange HARDOX, qui fait office de fond, est réversible pour prolonger son usage. Avec un blindage céramique, un KKM affiche une durée de vie > 10 ans, même avec des granulats très abrasifs. Le blindage céramique se remplace tous les 10–15 ans voir jamais pour certaines usines, selon l’abrasivité et les volumes produits. La trappe réversible s’installe en < 30 minutes, ce qui limite l’immobilisation.

Un malaxeur planétaire nécessite le remplacement régulier des tôles d’usure de fond et des blindages verticaux (intérieurs/Ext.) tous les 12–18 mois. Le remplacement d’un blindage HARDOX 15 mm implique des coûts élevés et ≥ 2 jours d’arrêt, avec impact direct sur la production. Sur 10 ans, ce remplacement peut intervenir 5 à 8 fois sur un planétaire. De même, le remplacement d’un blindage de trappe de vidange nécessite, en général, 1 journée d’arrêt de production.

La durabilité du blindage céramique dans le malaxeur KKM et le remplacement rapide de la trappe de vidange réduisent fortement les coûts de maintenance et prolongent la durée de vie des équipements.

Encombrement et installation

La forme conique du malaxeur conique KKM réduit l’encombrement au sol, tout en conservant une hauteur identique aux modèles standards. Le cône remplace avantageusement la goulotte de jetée. Son aspect physique favorise un gain de place considérable et une facilité d’entretien.

Pour un malaxeur planétaire, l’espace nécessaire sur la plateforme est nettement supérieur à celui d’un malaxeur conique. Le diamètre important du malaxeur rend difficile un nettoyage complet sans démontage des carénages.

Quel malaxeur pour quelle industrie ?

Le malaxeur conique KKM et le malaxeur planétaire répondent à des besoins différents : le choix dépend des recettes, des cadences visées et des contraintes environnementales de l’entreprise. Pour des productions exigeantes en homogénéité rapide, vidange efficace et polyvalence (bétons spéciaux, BFUHP, BAP, mortiers techniques, lots avec fibres ou pigments), le KKM est généralement le plus pertinent : sa cinématique à double sens de brassage et sa cuve conique favorisent une dispersion très rapide, avec des configurations pouvant atteindre jusqu’à 350 tr/min et un temps de malaxage de 2 à 3 minutes même pour les bétons très spécifiques tels que le BFUP. Les équipes R&D et les unités orientées innovation apprécient sa répétabilité et sa capacité à passer d’une formule à l’autre, ainsi que la réalisation de quantités allant de 15 à 100 % dans le même malaxeur et le fait d’avoir un résiduel de béton minimal grâce à sa forme conique et sa trappe de fond. Son système de vidange limite les non-conformités de matériaux et facilite les changements de teinte tout en réduisant la consommation d’eau de lavage, un atout pour les organisations engagées dans la démarche environnementale. Pour les sites qui priorisent le rendement et la disponibilité machine, la combinaison cycles courts + nettoyage rapide du KKM sécurise l’enchaînement de petites et grandes gâchées et améliore la productivité globale.

À l’inverse, le malaxeur planétaire reste une alternative valide pour des préfabrications standards et pour les contextes où un contrôle très fin du temps de malaxage n’est pas recherché. En résumé, les dirigeant·es choisiront le KKM lorsque la priorité porte sur la vitesse d’homogénéisation, la réduction des pertes et la sobriété en eau, et se tourneront vers le planétaire pour des bétons standards sans exigence de qualité et de temps de malaxage.

Lequel choisir ?

Chaque industrie possède des spécificités qui doivent répondre aux besoins de la production. Le choix entre le malaxeur conique KKM de Kniele et le malaxeur planétaire va porter sur les exigences de l’industrie.

Si la rapidité, l’efficacité de vidange et la réduction des déchets sont des aspects essentiels pour répondre à votre problématique de production, alors le malaxeur conique KKM est la solution idéale pour les industries tel que la préfabrication en recherchant une optimisation des coûts, une performance élevée, une grande homogénéité des mélanges et une incorporation efficace des adjuvants. L’avantage indéniable du malaxeur conique KKM est sa vidange rapide et complète, et son entretien simplifié, tout en réduisant les pertes et l’impact environnemental.

Tandis que le malaxeur planétaire reste un outil de production pertinent pour les applications moins complexes et moins exigeantes. Les industries dédiées aux bétons préfabriqués standards et les formulations ne nécessitant pas un contrôle précis du temps de malaxage.

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